Comptes-rendus
Sorties Alpinisme
Été 2022
Pointe de la Grande Sassière
Lundi 15 août
Nous sommes 9 pour cette sortie Alpi, que l’on fait sans équipement particulier car nous restons sur le sentier jusqu'au sommet.
Très belle journée pour gravir les 3747 m du 4éme sommet de la Savoie après La Grande Casse (3855m), le Mont Pourri (3779 m) et le Charbonnel (3752 m).
1481 mètres de dénivelé positif sans difficulté, un des 3000 m les plus facile à réaliser en Savoie.
Très beau panorama du sommet ou nous avons sorti le casse-croûte du sac avant la descente par le même itinéraire.
Nous terminons notre journée à Sainte Foy au Monal pour étancher notre soif de sommet.
Pic de l’Etendard
6 et 8 août
Tout d’abord merci à Patrick qui a accepté de prendre en charge cette sortie que nous souhaitions, à quelques-uns refaire, dans de meilleures conditions qu’en 2017 (brouillard, humidité …ophtalmies pour certains à la sortie).
Nous n’étions effectivement que quelques-uns, 4 en tout et pour tout !
Donc départ samedi après-midi, sans petite variante, pour nous ménager pour le lendemain.
Arrivée au refuge : pas beaucoup d’alpinistes mais de nombreuses familles. Questions de la gardienne sur notre destination : le pic de l’Etendard par le col de la Cochette et l’arête
jusqu’au col de la Barbarate.
Réponse inquiétante : personne ne l’a fait cette année sauf un guide avec un client qui a fait demi -tour !
Mais il me semble qu’elle était rassurée par notre barda ! Repas fait maison et bio, petite aubade par 2 jeunes musiciens et dodo. Réveil à 3h30 et départ vers 4h. L’encadrant ayant bien repéré le départ, il n’y a pas eu de Pb pour trouver le chemin même qu’avec 3 frontales opérationnelles. Et nous étions bien les seuls sur ces vastes plateaux !
Equipement d’alpi juste au lever du jour et lent cheminement vers le col de la Cochette, chacun à son
rythme, en essayant de ne pas perdre de vue le cheminement du patron. Encordement au pied du col de la Cochette et nous voilà partis pour prendre les arêtes et tracer au mieux (sans oser toujours prendre le fil de l’arrête comme le soulignait une participante !)
Malgré le soleil et la visibilité, la grimpée est quand même fatigante et longue. Voyant le temps passer et le dernier passage sur le glacier sommital bien bleu et l’arête rocheuse terminale un peu plus étroite et délitée, nous avons sagement décidé de nous arrêter de grimper à 10h30.
Et cela d’autant plus que dans la montée, nous avons entendu un gros ‘boom’ comme une chute de pierres qui venait de très loin (peut-être de l’autre coté des crêtes du Grand Sauvage) qui nous a mis en alerte.
Sans avoir fixé d’objectif nous avons pu atteindre le col de la Barbarate (3220m) et choisir le meilleur
moment pour entamer la decsente sur le glacier. Bien nous a pris, car la descente a été longue et fatigante à cheminer et à zigzaguer sur le glacier traversé par de nombreux petits ruisseaux. Même si une petite bière et un encas maison au refuge ont été les bienvenus, il a fallu digérer le reste du parcours.
Belle journée, bonne ambiance, merci encore à toute la petite équipe.
Jean-Marie
Comptes-rendus
Sorties Alpinisme
Été 2019
Méan martin
3 et 4 août 2019
Rendez-vous un peu matinal à 7h pour certains des 7 partants pour cette course prévue sur 2 jours.
Il faut dire que nombreux sont ceux qui la font sur un jour en partant de pont de la neige.
Montée tranquille au refuge, casse-croute, délestage des sacs, infos auprès du gardien pour un accès direct au vallon des Pointes des Lorès à partir du refuge.
Effectivement le gardien nous indique les traces traversant le ruisseau des Fours permettant de rejoindre la trouée de la cascade du ruisseau de Bézin.
Montée un peu raide mais débouchant sur un beau plateau verdoyant, accès à la crête des Pointes Nord et Sud avec belle vue sur toutes les chaînes montagneuses même si nous pouvions être un peu désorientés compte tenu de l‘angle de vue pas habituel des sommets.
Hésitation pour redescendre de la crête, la configuration du terrain, que ce soit versant est ou ouest, n’inspirant pas l’enthousiasme.
Les premiers pas coté ouest n’étant pas trop délicats, il ne restait qu’à suivre le premier engagé dans la descente !
Parcours sur un plateau parsemé de beaux lacs avant de rejoindre, sans trop de mal et sans se mouiller les pieds, malgré les nombreux ruisseaux le parcourant, le fond du vallon du Fours et le sentier menant du refuge au col de la Rocheure.
Après-midi bien remplie !
Le lendemain, dimanche, départ un peu avant le lever du jour, direction col des Roches, glacier des Roches direction gauche de la cote 3220, hésitation pour prendre le rocher qui devait y mener car le cheminement ne semblait pas évident et contournement sur le passage en neige repéré lors d’une précédente approche de reconnaissance.
Cheminement sur les arêtes du pied du signal de la Méan Martin au sommet, ouvert royalement par Annick qui après les pentes neigeuses a repris confiance dans le rocher, malgré les topos pas toujours bien fiables ou bien clairs !
Arrivée au sommet sous le soleil avec un panorama à 360°. Merci à ceux qui n’étaient pas à cheval sur l’horaire du casse croute !
Puis longue descente vers le Manchet par le vallon du Pisset pour boucler la boucle, mais parcours un peu long même si le paysage était agréable.
Il ne restait qu’à noyer notre fatigue autour d’une bonne bière ou …
Jean-Marie
Pointe de la traversière
13 juillet 2019
Pour cette sortie, nous étions sept pèlerins avides de glace et d'altitude encadrés par Jean-Marie, avec Josette, Cathy, Yves, Daniel, Annick et moi-même. Je n'évoque même pas l'heure du lever de chacun car c'est indécent ! on se demande la veille comment on va faire pour s'extirper de nos chaudes couettes, si le réveil va bien sonner, si on va réussir à dormir au moins deux heures tout en pestant à minuit car on ne dort toujours pas, si on n'a rien oublié dans nos sacs juste au moment où un oeil a réussi par miracle à rejoindre Morphée "merde mon piolet, ousskejlaifoutudéjà ?"
Sur la jolie petite route qui mène vers le parking du Saut, nous croisons de joyeux lurons qui continuent à faire la fête à 5h du mat' alors que nous bayons aux corneilles (pardon aux choucas !) face à leurs danses devant nos phares éberlués, bonne continuation les amis c'est gai !
Je ne me souviens plus des premiers pas dans le vallon car je dormais encore mais à un moment, nous avons croisé le lac de la Sassière d'un bleu-vert à se damner et nous sommes arrivés plus tard au pied du glacier de Rhêmes-Golette, où il fallut chausser crampons, enfourcher baudriers et encorder corps, adieu liberté chérie snif ! Plusieurs options nous ont été envoyées par Jean-Marie avant la sortie, sur place nous décidâmes en premier lieu d'aller directement au col de la Tsanteleina après le lac de la Traversière (d'un bleu océan celui-là qui devint ensuite avec le soleil bleu-vert comme celui de la Sassière, harmonie harmonie !) via un couloir assez raide, option qui fut vite balayée car le-dit Jean-Marie cassa un de ses crampons qui fut habilement enturbanné par Annick qui a toujours un strap sur elle, merci Annick tu as sauvé la balade et le crampon de JM ! Jean-Marie, peut-être est-il grand temps de changer de crampons ? même si tu garderas sans aucun doute ceux-là qui feront office de doudou dans tes moments de nostalgie...
Nous décidâmes alors d'aller au plus direct jusqu'au col de Rhêmes-Golette (3112m) et ensuite de poursuivre sur les pentes de neige jusqu'à l'arête finale en rocher ludique pour atteindre le sommet à 3338m, là-haut superbe vue alentour, en particulier sur la belle arête qui mène jusqu'à la Sassière (une prochaine fois peut-être ?) et pique-nique bienvenu dans nos estomacs affamés. Retour en roue libre, pas la peine de s'encorder, le glacier est peu crevassé, Cathy est ravie, elle n'est plus prise en sandwich entre Daniel et moi (prête à dégainer mon fouet pour lui redonner un coup de fouet justement !), nous dévalons les pentes et reprenons notre randonnée jusqu'au parking, pas si long ce vallon finalement quand on papote comme des pipelettes ! et puis cadeau de fin de journée, une bonne bibine à Ste Foy, IPA ambrée goûteuse à souhait !
Merci les cafistes pour cette belle balade et à tout vite !
Anne-Laure, La tch'iotte Picarde
Mont Pourri
6 et 7 juillet 2019
Mont Pourri égale Temps Pourri ?
Certains optimistes diront que le temps n'était pas si pourri, non c'est vrai le soleil était assez présent le samedi après-midi pour monter au refuge éponyme et au retour de balade le dimanche aux Arcs vers 15h30.
Sinon, rafales de vent, pluie, orages (ô désespoir !), grondements de tonnerre à faire frémir nos fémurs, éclairs qui striaient les parois rocheuses et le glacier gris et rebondissaient allègrement dans nos pupilles, grêlons gros comme mon poing (au moins !) qui giflaient nos visages jusqu'à les cramoisir alors que la crème solaire attendait les rayons, brouillard si épais que nous ne nous vîmes plus sur le glacier du Geay, seules des voix lointaines et fantomatiques nous rassuraient sur nos présences humaines et vivantes cramponnant ardemment la glace face à la tempête, la température chutant vertigineusement jusqu'à nous geler les narines, c'était gai !
Et ce Temps Pourri nous empêcha d'atteindre le sommet du Mont Pourri, quelle guigne !
A 100 ou 150 mètres, nous y étions presque, mais doublés par l'équipe du GAF (Groupement alpin féminin) qui s'entretint une seconde avec Théophile alors en tête et peu enclin lui-même à continuer, l'équipe fit demi-tour, Théo nous enjoint alors à faire de même, déjà que nous avions passé une crevasse immense, j'y laissai même une jambe entière (mais la récupérai ouf !), qui ne nécessitait point de la repasser quelques secondes plus tard dans le sens inverse alors que le temps nous clamait de fuir ! les cordées suivantes de notre groupe arrivèrent, Patrick avait très envie d'aller au sommet, nous fîmes une pause pour réfléchir dans la tempête qui se levait, au loin à l'horizon tout était bouché, le tonnerre grondait encore alors que nous avions déjà essuyé un orage auparavant, minime certes et vite disparu, mais celui qui arrivait semblait vouloir s'attarder, hop ! Patrick décide également de redescendre, nous partons vers le Col des Roches un peu à l'aveugle, fouettés énergiquement par la grêle, j'ai oublié de parler d'un passage en glace vive qui a nécessité des broches à glace, bon exercice pour ceux qui les ont vissées, à 11 ça nous a pris des plombes bien sûr ! et nous voilà à notre petite escalade rocheuse vers le Col des Roches, aucun souci tout glisse, nous redescendons le glacier du Grand Col peu crevassé in fine pour atterrir à la cabane éponyme où nous retrouvons les filles du GAF qui ont dormi là la veille, récupèrent leur bazar et qui s'apprêtent à redescendre, nous avalons notre déjeuner bienvenu après déjà 9h de course et nous dévalons ensuite vers une bière aux Arcs dans un chalet avec terrasse qui venait à peine d'ouvrir, ô birra tanto benvenuta !
J'ai oublié de mentionner Sarah collègue de Laurent gardien du refuge du Mont Pourri, mélange de zen bienveillant et de schlague, assez drôle du coup, qui nous a donné sa recette de cake aux orties que je vous livre (merci Josette) pour terminer ce compte-rendu :
1 passoire d'orties (feuilles), 50 gr lentilles corail, 1 morceau de racine de gingembre, 3 œufs entiers, 1 petit oignon ou échalote, sel poivre, 1 petite brique de lait de coco, 1 sachet de levure, 180 g de farine de mais ou autre - Préchauffer le four à 180°, faire revenir l'oignon et le gingembre avec les orties dans l'huile d'olive environ 10 mn, faire revenir les lentilles corail, préparer l'appareil avec le reste des ingrédients (œufs, lait de coco, levure, farine), mélanger tout et cuire 30 mn environ, et comme j'ai été la seule à en bénéficier (à 2370m c'est la classe un mets pareil !), je peux vous dire qu'il était délicieux, merci Sarah Zen-schlague !
Un jour peut-être le sommet du Pourri mais qu'importe, le chemin n'est-il pas tout simplement l'objectif à atteindre ?
Anne-Laure, La tch'iotte Picarde
Grand Bec par le Refuge du Plan des Gouilles
29 et 30 juillet 2019
Départ du Parking Champagny le Haut (1470 m) dans l'après midi.
Après une montée continuelle nous arrivons au refuge du Plan de Gouilles 2350 m.
Petit déj à 2H00 du matin pour un départ nocturne / très matinal direction : le Grand Bec (qq photos reçues par mail ont été rajoutées) il fait chaud (montée en Tee shirt manches longues) Nous sommes 4 cordées, la navigation de nuit n'est pas très facile mais Patrick est là !
Très beau levé de soleil sous le regard d'un croissant de lune lumineux et un ciel étoilé sans nuage.
ça grimpe sec !
Nous aurons une première petite barre rocheuse à passer.
Puis nous continuerons jusqu'au "Grand Bec" que l'on voit juste devant nous.
Encore une barre rocheuse pour atteindre le sommet que nous escaladerons avec les crampons.
Nous resterons un bon moment au sommet 3399 m (Point de vue à 360°) puis nous redescendrons par le même chemin avec une petite variante pour profiter de la neige un peu plus longtemps.
Petite restauration au refuge (certains gourmands que je ne nommerai pas ont attaqué une tarte aux Myrtilles). Puis descente au parking sous un soleil de plomb. Superbe ballade un GRAND Merci à Patrick pour son accompagnement dans cette aventure.
Nadine
Ecole de neige
16 juin 2019
Pour notre première école de neige nous nous sommes rendu au Cormet de Roselend dans les pentes sous la dent d'Arpire et l'Aiguille du Grand Fond.
Comptes-rendus
Sorties Alpinisme
Été 2018
Pointe de l'Echelle - 3422m – Arête nord
22 et 23 septembre 2018
Une première partie de week-end version randonnée. Départ et découverte pour tous, du vallon de l'Orgère pour monter au col de la Masse et au Rateau d'Aussois (3128 m), grosse masse de pierres, peuplées de nombreux cairns, que nous allons saluer au passage. Descente et nuit au refuge du Fond d'Aussois qui est ouvert-gardé pour son dernier week-end. Le refuge est plein de familles. Une vingtaine d'enfants. C'est bruyant mais c'est chouette.
Le lendemain, départ matinal car la traversée par l'arête nord est longue comme nous l'a redit le gardien. Effectivement, marche, d'approche et appréhensions de démarrage passées, nous serons restés 8h30 sur cette magnifique arête. Caillouteuse côté, Maurienne, abrupte côté Tarin. Tantôt rocher couvert de lichen, tantôt bon rocher, tantôt cailloux instables. La lecture de l’itinéraire n'est pas si évidente et l'humidité du rocher intensifie l'appréhension liée à l'adhérence.
Le vent souffle mais le soleil est bien présent. Merci. L'ascension nous offre un panorama d'exception sur 360 °. Haute Maurienne, Ecrins, Arves, Grandes rousses, Etendard, Vanoise, Lauzière, Aravis, Beaufortain, Mont-Blanc... il faut bien les connaissances de tous pour tout remettre à sa place !
La descente est longue. Fin de journée et fin du jour peu après notre arrivée. Les jambes sont lourdes, les genoux en compotes mais nous avons passé une très belle journée. Comme dit Josette : « A ne pas refaire tout de suite » mais je gage qu'elle était déjà en train de courir le lendemain !
Anne-Laure, Annick, Emilie, Josette, Julien, Yves
Aiguille de la Grande Sassière, 3747m
12 août 2018
Un réveil matinal et frais…après des semaines de canicule, nous goûtons à la chute des températures…une petite couche chaude s’impose.
Rv à 6h30 à Moutiers avec Patrick, l’ambiance est féminine (Fabienne, Josette, Nadia), et retrouvons en chemin notre couple de Montélimar (Bernard et Nadine) qui sort avec le Caf de Moutiers- Haute Tarentaise. Nous roulons en direction de Val d’Isère jusqu’au parking du Saut, proche du barrage, qui est le point de départ de notre randonnée (2280m).
Nous remontons d’abord pentes d’herbes et alpages (Plan de la Casette) pour rejoindre l’arrête. En cours de route, les températures se réchauffant, certaines retirent leur pantalon pour se mettre en short, dont Fabienne…qui oubliera son pantalon là, avec 50€ dans la poche et pensera tout le long de la journée avec regret que son pantalon a été perdu ou volé, alors que Nadine le lui retrouvera à la descente, intact et avec la poche pleine (merci Nadine!).
Le paysage proche est inhabituel, voire dépaysant…ce sont les Alpes Grées, le paysage lointain est large, vaste…une très belle vue sur tous les plus hauts sommets, et tout particulièrement un bel angle sur le glacier de la Gurraz, le dôme de la Sache et l’arrête qui mène au Mont Pourri.
L’arrête que nous remontons tranquillement et régulièrement rejoins enfin le glacier de la Sassière. Nous ne pouvons nous empêcher d’aller mettre les pieds dans la neige. La partie finale de l’arrête est plus raide, mais sans glace, nous ne sortirons pas les crampons. Le sommet est imposant.
Nous retrouvons la vierge et la frontière italienne, la vue panoramique est magnifique depuis les 3747m.
La descente sera longue… longue…: la cueillette du génépi oblige! Avec l’enthousiasme de ne pas être dans le parc! Nous garderons des souvenirs de la Grande Sassière dans nos bouteilles!
Nadia
Pointe Marie (l'arête rousse par le col d'Arnès et descente par le glacier)
4 et 5 août 2018
Notre première Arête
L’objectif de la sortie est la pointe Marie (3313 m) à la frontière italienne, en Haute Maurienne. Il y a juste plusieurs façons d’y accéder, pour nous se sera par l’arête rousse, course classée PD+.
Après mise au point par mail/téléphone de l’équipement nécessaire, rendez-vous est pris avec Jean Marie, organisateur de la sortie, au refuge d’AVEROLE (2210 m), le samedi en fin d’après-midi.
Une navette permet d’économiser un peu d’énergie en nous amenant jusqu’au hameau d’AVEROLE, le refuge n’est alors qu’à un quart d’heure de marche. Bien pratique, d’autant qu’en cette fin d’après-midi le temps est menaçant !
Après avoir fait connaissance avec nos compagnons, c’est notre première sortie «été» avec le club, échangé sur nos expériences, il est décidé de modifier la composition des cordées. Excellente décision : Nadine sera avec Daniel et Bernard avec Yves.
Nous avons un dortoir presque pour nous ! Une personne est déjà présente quand nous arrivons, s’est endormie très tôt et ne s’est pas levée en même temps que nous. On n’a pas bien compris ce que ce montagnard faisait là, pas sûr qu’il ait bien apprécié sa nuit en refuge, même si nous avons été très discrets (mais à 8 tout de même !).
Fait remarquable : aucun ronflement.
Départ du refuge à 4h30 environ, direction de col d’Arnès. Malgré 8 paires d’yeux et autant de frontales (8 pas 16), nous avons perdu momentanément le sentier, heureusement rapidement retrouvé pour le passage escarpé près du torrent. Jamais facile de s’orienter au petit matin après une courte nuit de sommeil.
Nous atteignons le col après 2h45 de marche (dans les temps). Là, encordement, on mange une barre et on boit un coup (d’eau), c’est parti pour l’arrête.
La vigilance est de mise, si pour des montagnards avertis cette arête ne présentent pas de difficulté, quelques pas de III et un de III+, il en va autrement pour nous qui nous efforçons de suivre au mieux les conseils avisés de Daniel et Yves (corde tendue, utilisation du terrain pour passer la corde derrière des becquets, mise en place de sangle, assurage à l’épaule,..).
Au fil de l’arête nous voyons une accumulation de nuages menaçants versant Italien, qui ne présagent rien de bon pour la suite.
Nous observons également de nombreux alpinistes, engagés sur la voie normale par le glacier d’Arnès avec des pratiques un peu exotiques (pas d’encordement notamment).
Après 4 h 30 de parcours d’arête, nous atteignons le sommet, un peu de désescalade pour arriver à proximité du glacier où nous faisons la pause casse-croute bien méritée.
La descente par le glacier, très peu crevassé et encore bien en neige, se déroule sans difficulté.
Nous arrivons au refuge sous l’orage et la grêle (vous savez les nuages de tout à l’heure), il nous a manqué un gros quart d’heure pour finir au sec.
Trop tard pour la navette de 15h35, nous devons nous rabattre sur la dernière navette à 17h00.
Belle course et une première arête pour nous, sur laquelle nous ne nous serions pas engagés seuls.
Alors merci à Jean Marie de nous avoir acceptés sur cette sortie, merci à nos leaders Daniel et Yves de nous avoir permis de réaliser cette arête en toute sécurité.
Nous avons appris beaucoup lors de cette sortie et il n’y a plus qu’à mettre en pratique.
Depuis le refuge : 12,3 kms, 1200 m de D+, 10h50 (avec les pauses).
Les cordées (dans l’ordre de progression) :
Jean Marie et Jacques.
Yves et Bernard.
Daniel et Nadine.
Annick et Cathy.
Bernard
Sortie avec guide sur le massif du Mont Blanc
28 et 29 Juil 2018
Au programme deux courses d’arêtes, samedi les Aiguilles Marbrées et dimanche les Aiguilles d’Entrêves. Un programme pour mettre en œuvre les techniques vues lors des journées et soirées initiations.
Rendez-vous est donné ! Samedi matin 6h30 à Moûtiers, puis 7h à Bourg St Maurice, Nous sommes à l’heure et au complet : Josette, Cathy, Nadia, Yves, Daniel, Arnaud, Théo, Jean-Marc (notre guide) et moi. Allez en route pour Courmayeur.
Pointe Helbronner ; répartition du matériel on s’équipe, constitution des cordées et approche glacière pour traverser les Aiguille Marbrées dans le sens N>S (nous sommes confiants pour la météo). Au pied de l’arête Jean Marc nous rappelle les principes de base de la progression sur arête rocheuse et c’est parti, (après quelques gouttes, nous restons optimiste point de vue météo). Bref après 30m de progression l’arrivée d’un orage nous fait rebrousser chemin, nous rentrons casser la croûte au refuge Torino, ça tombe bien il est midi. Que faire ? Notre guide est parti « contrôler la qualité des couchages» ;-), allez atelier nœuds au chaud autour d’un café. Nous ressortons en fin d’après-midi pour travailler avec coinceurs et Friends, voir la constitution d’un relais non équipé et révisions des mouflages principaux. Ah ! 18h30 la cloche pour le 1er service du repas du soir…
Refuge Torino dimanche matin 5h ; les prévisions météo semblent juste le ciel est dégagé la nuit est claire, nous sommes équipés et encordés. Une petite heure d’approche sur glacier durant laquelle nous assistons au lever du soleil la lumière qui éclaire la face EST du Mont Blanc du Tacul est superbe. Nous attaquons l'arête vers 7h depuis le col Fresfield, le début est facile et la progression est aisée. Puis nous arrivons dans le milieu de la traversée ; là l’ascension se complique un peu, nous franchissons plusieurs ressauts avec quelques pas d’escalade qui, avec les sacs, ne sont pas si simple. Pas de soucis là où la technique individuelle fait défaut, le collectif de la cordée prend le relai. Après quelques passages aériens nous arrivons au point le plus haut de notre ascension. Fin des difficultés nous commençons la phase descendante de l'arête jusqu’à un petit col où nous avons fait la pause repas. Nous repartons pour quelques mètres d’ascension en corde tendue, puis c’est la descente pour rejoindre la neige au col occidental de Toule. Les difficultés ne sont pas finies une traversée sur glace au pied de l'arête permet de voir une manip supplémentaire. Nous repartons direction le Skyway en contournant l’aiguille de Toule sous un grand soleil, la montée jusqu’au col des Flambeaux nous donne un dernier coup de chaud.
Voilà le week-end touche à sa fin. Malgré la météo du samedi, cette sortie sur deux jours a permis la mise en œuvre de l’éventail des techniques de bases d’alpinisme rocheux. Comme annoncé dans l’agenda cette sortie était à but pédagogique, le guide n’était pas là pour tirer ses clients. Pour tous, comme chaque sortie, celle-ci ajoute de l’expérience, certain se sont perfectionnés, d’autres ont révisé. Dans tous les cas nous avons profité de ces belles Montagnes qui nous réunissent par passion.
Merci aux organisateurs et accompagnateurs, merci à Jean Marc notre guide pour cette sortie. Et un grand bravo à tous pour cette course en espérant qu’elle en appelle d’autres.
Mike
Le tour de la pointe du Dard
15 juillet 2018
Rendez-vous avec Jean-Marie à Moutiers à 4h15 puis avec Yves à Bozel. Nous ne sommes que 3 ce matin. Bal du 14 juillet ? météo orageuse ? piscine ou poney ou… Pour moi c’est parfait ! Ils se caleront sur mon rythme !!
Départ de Pralognan, au parking des Fontanettes. La montée s’effectue d’abord sur un large sentier, puis on laisse à gauche l’itinéraire qui conduit au refuge de la Vanoise. On poursuit le long du torrent du dard, sur un « sentier en rocher » équipé par endroits de câbles qui sont les bienvenus ! La montagne se resserre alors entre la petite aiguille de L’Arcelin et le Grand Marchet. On s’équipe des crampons, direction glacier du Dard et ses barres rocheuses que Jean-Marie a pris soin de repérer avant de nous emmener, puis le glacier du grand Marchet et contournement de la pointe du Dard. La montée est régulière même si les « vaguelettes » (ou pénitents ?) ne favorisent pas la régularité de la marche… (faut bien trouver une excuse !). Le sommet de la pointe du Dard apparaît et on rejoint le cairn sommital sans difficulté, à ma grande surprise … Le brouillard qui joue à cache-cache depuis ce matin finit par se « déchirer » à notre arrivée. Yes ! Se retrouver sur les immenses glaciers de la Vanoise est un pur moment de bonheur ! On mange vite fait, (il ne fait pas non plus super chaud !), on s’encorde, et c’est reparti pour la descente via le col de l’Arcelin. Comme le début de la descente à partir du col est délicate, blocs de pierre qui se détachent facilement sous les pieds, Jean-Marie nous fait descendre en moulinette puis comme on a le temps, il nous propose de poser un rappel afin de mettre en pratique ce qu’on a vu avec Patrick à la journée d’initiation neige. Installation de la corde (sans oublier le nœud en bout de corde), se longer, pose du machard, le descendeur... C’est vraiment plus tranquille que de descendre dans ces cailloux ! (euh, sauf pour Jean-marie qui doit se faire la descente normale…). La fin de la descente est tranquille, on rejoint le chemin du matin… Et voilà !
Ce fut une très, très belle journée ! Merci, merci à Jean-Marie et à Yves !
Cathy
TSANTELEINA
D+ 1600 m
Dimanche 10 juin
Objectif maintenu mais changement d’itinéraire compte-tenu de la route du Saut emportée par l’hiver. Ce sera donc la route sud par le glacier de Couart Dessus.
04h00 : rendez-vous très matinal pour cette première sortie de l’année. 05H15:départ du Fornet sans avoir rencontré âme qui vive. Montée tranquille en direction du col de la Bailleta et très vite la neige est là sans regel notable.
Le verrou du glacier est franchi aisément et la remontée du glacier dans une neige molle nous amène à son extrémité très redressée. Les deux cordées se relaient pour déboucher sur la crête qui mène rapidement au sommet.
Ciel couvert, vent présent, tout est fondu en blanc et gris, aussi nous repartons sans tarder. Pause casse-croûte réparatrice et retour sur une neige bien mouillante.
1600 m + : pas mal pour un début !
Jean Pierre P.
Comptes-rendus
Sorties Alpinisme
Été 2017
Cime des Planettes (2976) – Course d’arête
16 septembre 2017
Dernière sortie alpi/escalade de cet été. Direction l'arête sud - nord de la Cime des Planettes. Il a neigé ces derniers jours et on se demande bien comment va se présenter notre arête à 2900m d'altitude.
3 heures et demi d'approche par la belle brèche de la croix de la rue. Et un bon rayon de soleil pour nous laisser le temps de prendre des forces pour la suite.
Deux vaillantes cordées s'élancent malgré les doigts engourdis par le froid.
Belle arête qui tombe en dalles très raides côté tarentaise. Quelques passages aériens sur le fil du rasoir comme on dit pour finir sur le fameux parallélépipède de la Cime des planettes.
Passage obligé à la Pointe de l'Observatoire quelques « mètres » plus loin avant la longue, très longue redescente sur les fermes du Ritord.
La boucle est bouclée. La température ne s'est pas améliorée. Quelques flocons nous tombent sur le nez. Depuis le départ, près de 10h00 sont passées et 1450 mètres ont été montés. Il est temps de rentrer.
Emilie
Rocher de Plassa
le 5 août
Je cherche une entrée en matière…
S’il en fallait une, ce pourrait être l’Etre. Dans son individualité, mais aussi, et comme ce le sera aujourd’hui, dans la relation avec ses pairs.
Ce dimanche matin, en ouvrant les volets, déjà la Nature nous offre sa beauté, mon regard porté au-dessus de la mer de nuages qui se dissipe, et au loin, rivages enneigés où mon âme aime à se perdre, retrouvant les êtres chers qui nous précèdent, et amarrée à ceux, biens réels, qui tissent mon présent.
Départ de Feissons, où le thermomètre affiche 3°. Nul n’était besoin de partir trop tôt, la neige tombée la veille a du mal à fondre. La montée dans la forêt puis dans les alpages nous offre des passages furtifs de marmottes surprises par cet avant-gout de l’hiver, et de chamois.
Ca y est, le Rocher de Plassa se découvre, nous choisissons l’approche par l’arête, je me dis que c’est plus joli. J’aime le bruit de mes semelles qui sonne contre les dalles des rochers. Un pas dans la neige automnale qui se veut annonciatrice de l’hiver, et portant la vue sur l’horizon qui nous montre que l’été est toujours là alentour.
Cette course d’arête est magnifique, la mise de points de sécurité nous rappelant que nous pratiquons l’alpinisme. Sentiment de solitude face à "la fraicheur du matin du monde" ?, mais également d’union puisque notre cordée ne fait plus qu’un, ou est-ce la sensation "qu’en altitude le temps dure plus longtemps" ?, tel la résonnance de la cloche qui prolonge l’instant présent.
Mont Blanc par les trois monts
Le 3 et 4 août
Il est amusant de penser que la formation du Mont Blanc a débuté au fond des océans. C'est à 2500 mètres de profondeur environ que les roches plutoniques, tant adulées des grimpeurs, qui constituent ce massif se sont formées. Mais ce n'est qu'au crétacé, il y a 80 millions d'années, que nos roches ont amorcé leur ascension. Lorsque la croûte océanique en subduquant sous l'Apulie a provoqué des mouvements géologiques.
Mais revenons à l'holocène, au 3 août, c'est ce jour que nous (Jean Pierre, Anthony, Olivier et moi) avions choisi ; pour réviser notre géologie ; pour vérifier si nous sommes des hommes de cœur, selon les dires de Confucius : « l'homme d'intelligence affectionne les cours d'eau, l'homme de cœur se plaît à la montagne. » ; parce que la météo semblait favorable ...
9h30, départ de Moûtiers pour Les Houches, et montée au refuge des Cosmiques. J'aime monter dormir en montagne, on a toujours l'impression que le temps dure plus longtemps. En prime dans le massif du Mont Blanc pour admirer l'élégance de la haute montagne. Il y a une grande beauté entre ciel et Terre mais c'est au dessus de 3000, où cet espace est réduit, qu'elle semble concentrée. Et cela me comble de bonheur. La beauté est cause de joie pour toujours.
1h37, c'est parti pour l'ascension, tout passe formidablement bien, rimayes, pente de glace, dénivelé, altitude. L’entraînement auquel nous a confronté Jean-Pierre y est sans doute pour beaucoup. J'aurai même le loisir de pouvoir profiter de la brève fenêtre que nous a offerte la météo pour admirer le lever de soleil au col du Maudit. Heureusement pour moi, comme le dit François Cheng : chaque expérience de beauté, si brève dans le temps a le pouvoir de le transcender et elle nous restitue chaque fois la fraîcheur du matin du monde. J'aurai les 500 derniers mètres de dénivelé pour méditer là dessus et profiter de la fraîcheur que nous ont apporté les bourrasques de vent.
8h00, on arrive au sommet, à la frontière entre été et hiver, c'est dans la rigueur de celui-ci qu'on apprécie la vigueur des températures actuelles. À la frontière entre France et Italie. À la frontière entre glace, gneiss et granit. Ne pouvant profiter de la vue je m'interroge sur ce qu'il y a sous nos pieds. De la glace, sans aucun doute et sous celle-ci quel type de roche ?
Pour vérifier deux solutions : creuser la glace jusqu'à la roche, attendre patiemment jusqu'à ce qu'elle fonde. Ce qui risque d'arriver un jour, la fonte de la calotte glaciaire du Mont-Blanc marquera-t-elle la fin de l'holocène ? Heureusement pour nous alpinistes actuels il nous reste encore un peu de temps. On pourra y remonter pour s’imprégner du paysage.
Et pour les plus curieux il suffit de jeter un coup d’œil sur une carte géologique pour y découvrir que le sommet du Mont-Blanc est constitué de gneiss. Alors, à quoi bon parler du granit du Mont-Blanc ? Encore une question de marque ?
11h15, nous repartons du refuge du Goûter après une bonne pause. Pour descendre le fameux couloir qui nous rappelle que le destin de chaque pierre (ici pas de granit) est de rejoindre l'océan. Pour certaines plus rapidement que d'autres …
La chance étant de notre côté nous faisons attention où nous mettons nos pieds et passerons sans encombre.
15h25, nous amorçons notre descente en train et téléphérique jusqu'au bar situé juste à côté de la voiture. Et clôturer cette superbe course autour d'une boisson.
Pour ces histoires d'homme de cœur, une chose est sûre, c'est que toutes les personnes qui ont participé à une des courses du CAF le sont.
Enfin, pour Jean-Pierre c'est indéniablement un homme de cœur, merci à lui pour ce superbe programme, qu'il nous a proposé, pour le temps et l'énergie qu'il y a consacré.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à aller voir Horace de Bénédict de Saussure afin de réclamer nos 10 Louis d'or pour avoir conquis le sommet du Mont-Blanc.
Théophile
Pointes Lachenal + Mont Blanc du Tacul
D+ 890 m
29 et 30 juillet 2017
Après seulement trois heures d'attente pour l'aiguille du Midi de Chamonix, nous voilà dans le sas réservé aux alpinistes pour descendre la fine arête menant au col du Midi.
Direction les pointes Lachenal pour une séance de pointes avant sur glace qui oblige à brocher afin de sécuriser la montée. Traversée des deux premières pointes et rappel vers le petit col de neige précédant la cheminée et là, en plus d'une bonne giboulée, le rappel reste coincé, chose rarissime… Tentative de libération par le bas : sans résultat. Il faut donc refaire la montée et rejoindre l'amarrage pour dégager les cordes (c'est là que les trois heures perdues se paient). Car le ciel s'obscurcissant, inutile d'aller plus loin, il faut gagner le refuge.
Après une nuit de grand vent, départ à la frontale pour le col du Midi vite traversé. L'itinéraire change constamment d'une semaine à l'autre mais la trace est bonne malgré la neige déjà molle. Le mur de cinquante degrés proposé actuellement permet de mettre en pratique les exercices des week-end précédents. Quelques traversées de crevasses et quelques zigzags plus loin, arrivée sur la crête où un vent puissant nous accueille pour la dernière ligne droite dans les rochers. Après un rapide coup d’œil à l'itinéraire du prochain week-end, il faut redescendre. Zigzags, crevasses, mur, et nous voici de nouveau au col du Midi.
La météo s'annonce peu favorable pour les heures à venir, et c'est donc sagement que nous décidons de remonter directement à l'aiguille du Midi. Heureuse décision puisqu'à peine arrivés à Chamonix, le téléphérique est mis à l'arrêt ! Puisqu'il en est ainsi, nous reviendrons jeudi.
Jean-Pierre P.
L'Albaron
le 22 et 23 juillet
Patrick nous a concocté un petit programme en Haute Maurienne, nous comptons sur ses choix pour nous divertir un peu.
À Bessans notre journée commence par la via ferrata d'Aubagne, niveau enfant sur la vire du Greffier pour la première longueur, échauffés nous poursuivons par un sentier vers le début de la via. Nous progressons avec peu de contact sur le rocher, un petit pont de singe agrémente ce joli parcours avec 500m de dénivelé au total qui nous conduit sur le plateau des ruines des chalets d'Aubagne, casse croûte aromatisé au serpolet, sous le soleil le site est reposant, une heure de descente sur un beau sentier nous ramène au parking.
Nous rejoignons en voiture le parking de l'Ecot. Changement de matos, le sac a pris du volume et du poids. Montée au refuge des Evettes.
Le gardien nous déconseille la course prévue à la Petite Ciamarella, les conditions de progression sur le glacier sont trop dangereuses, glace vive et crevasses en quantité. Plan B, L'Albaron, mais ne pas compter sur la main courante pour rejoindre le début du sentier, le début de celle-ci se situant bien trop haut par rapport au niveau du glacier actuel.
Quatre heure, descente à la frontale sur le plan des Evettes, mal réveillés nous rallongeons le trajet parmi le méandre des sentiers et ruisseaux. Le glacier au début en neige nous présente aussi de la glace vive et sale dont le peu de regel nocturne permet à nos crampons une accroche suffisante, nous contournons ou enjambons les crevasses pour parvenir au pied du rocher. Là un semblant de sentier, nous gravissons les éboulis avec quelques pas d'escalade pour rejoindre la crête, la progression se fait entre vire et arête, le brouillard nous recouvre parfois si ce n'est les bourrasques de vent qui nous font courber l'échine.
Au sommet le vent frais souffle et nous autorise quelques belles vues sur le large panorama, d'ici les pentes de la Petite Ciamarella ne sont guère accueillantes. Le repas est vite avalé clôturé par la ronde des sucreries.
Il nous sera plus facile dans la descente de trouver le bon sentier et ses cairns, cette fois nous équiperons d'une main courante la dernière longueur pour rejoindre rapidement en rappel le glacier.
Un peu de fatigue et d'inattention et quelques chutes feront apprécier la fraîcheur de la bouche des crevasses, sans gravité, juste un aperçu.
Au beau pont romain, qui n'en a certainement que la méthode de construction, une simple arche de pierre en plein cintre et son petit parapet, notre groupe se divise, les plus courageux descendront par la gorge de la Reculaz sur un sentier peu confortable ou par le sentier de montée plus roulant en y respirant le parfum des Orchis Négritelle.
Cette journée aura permis, entre autre, la découverte de moraine, parcours sur glacier et brins de Génépi dans leur milieu naturel et non en flacon, au cadet de la compagnie et cela avec beaucoup d'humour.
Fatigue certes, mais quelles belles longues journées tu nous as fait vivre Patrick dans la variété avec cette rando mixte, glace, rocher et ruisseaux, sans oublier via ferrata.
Bien sûr que nous sommes prêt à recommencer !
Yves
Dômes de la Vanoise (bis)
le 22 et 23 juillet, D+ : 854 + 1109m
Arrivés précocement au refuge de la Valette, nous profitons de la fin d'après-midi pour réviser les manœuvres de sécurité sur glacier. Chacun à son tour fait et refait les gestes qui pourraient s'avérer un jour nécessaires à sa sauvegarde ou à celle d'autrui.
Se lever à quatre heures du matin un dimanche nécessite une bonne raison. Alors , quand on a droit à trois sommets pour le prix d'un, nulle hésitation. C'est donc à la lueur des frontales que nous partons en direction du premier objectif, le dôme des Sonnailles. Les fortes chaleurs du printemps ont nettoyé les pentes et c'est donc essentiellement sur des débris rocheux que s'effectue la progression. Avec au sommet un vent violent pour nous accueillir : les nuages nous enveloppent et disparaissent aussi vite qu'ils arrivent, l'horizon s'ouvre et se ferme en un clin d’œil.
C'est dans cette atmosphère presque irréelle que nous repartons pour le dôme de Chasseforêt, point culminant de la journée à 3596m. Un coup de boussole pour vérifier le bon cap, le ciel qui s'éclaircit enfin, et malgré la neige molle, le but est atteint sous un blizzard d'ouest qui ne faiblit pas. Petite pause à l'abri d'un muret de pierres et nouveau départ pour le troisième dôme, le dôme des Nants, bien visible alors que le ciel se dégage. Quasi ligne droite pour l'atteindre dans le temps prévu, comme pour chacun d'entre eux d'ailleurs.
Commence alors la descente vers Montaimont dans une pente raide que nous mettons à profit pour pratiquer à nouveau exercices de progression et de sécurité. Puis, c'est le chemin du retour sur lequel nous trouvons un emplacement propice au casse-croûte alors que le soleil se montre généreux, faisant sortir les touristes que nous n'avons pas croisés là-haut !
Jean-Pierre P.
Grand Paradis
le 15 et 16 juillet 2017
D+ 916 m + 1308 m
Il est des lieux auxquels il faut absolument accéder, comme le Paradis. Et même surtout quand c'est le Grand. Après une nuit des plus confortables au superbe refuge Chabod, et après le show de notre hôtelier, c'est non sans ferveur que nous nous élançons vers lui alors que le jour ne pointe pas encore. Nous irons tous au Paradis !
Déjà, les frontales des cordées précédentes piquent la silhouette sombre des montagnes comme les étoiles d'une nuit sans lune. Au pied du glacier, chaussage des crampons. Commence alors la remontée du glacier, facilitée par le bon regel nocturne. Les nombreuses crevasses demandent une vigilance constante, leur passage se faisant parfois sur des ponts de neige bien minces mais pourtant solides à cette heure. Les séracs nous dominent de leur masse glacée, imposant crainte et respect mais aussi un cheminement évitant leur chute éventuelle.
Après cette belle montée, nous atteignons enfin la jonction, petit col où se rejoignent notre route et celle venant du refuge Victor Emmanuel II. Un vent froid nous y accueille, alors pas de temps mort, le Paradis attend ses enfants. Il faut alors entamer la langue terminale du glacier. Bien que largement ouverte, la rimaye se franchit aisément pour accéder aux rochers des derniers mètres. Il faut patienter pour atteindre enfin la Madone que chacun veut toucher afin d'attirer ses bonnes grâces, le Paradis se mérite !
C'est donc l'esprit libéré que nous redescendons car c'est bien vrai, nous avons atteint le Paradis.
Jean-Pierre P.
Dômes de Miage
par refuge Durier
les 8 et 9 juillet D+ 2443 m
Belle matinée et tenue légère aux Contamines pour un départ vers le refuge Durier à travers mélèzes et prairies.
Mais bien vite les choses sérieuses commencent avec le premier escarpement rocheux suivi de la moraine donnant accès à l'incroyable refuge de Plan Glacier. Ravitaillement en eau et de sérieuses, les choses deviennent très sérieuses avec la traversée d'une première arête rocheuse à l'aide d'un vieux câble, suivie d'une seconde permettant l'accès au glacier de Miage. Traversée délicate et attaque de l'arête finale jusqu'au refuge grâce aux points rouges marquant l'itinéraire : huit heures trente d'efforts, seuls les costauds passent par ici.
Courte nuit et départ à la frontale pour entamer la chevauchée rocheuse menant au premier dôme. L'itinéraire assez «roulant» au départ se corse avec l'arrivée du jour : les plaquettes attendues ne sont pas au rendez-vous, ce qui ne nous dérange guère.
C'est donc un itinéraire original que nous traçons en s'appuyant sur quelques griffures de crampons. Et voilà qu'à mi-parcours les éléments s'en mêlent : un violent orage s'abat sur nous : grêle, pluie, tonnerre, éclairs, il faut vite écarter tous éléments métalliques. L'orage passé, la progression reprend. Bientôt, il faut mettre les crampons pour progresser sur névés et atteindre le premier dôme dont le sommet est sec, tout comme le second.
Et là, sous nos yeux ébahis, un spectacle de désolation : pentes noircies et glacées, crevasses, col des Dômes fendu comme par un coup de hache, c'est le grand écart avec l'an passé. Inutile et dangereux de continuer dans ces conditions et c'est donc prudemment que nous redescendons à travers les crevasses pour atteindre le refuge des Conscrits.
Casse-croûte et retour interminable au parking de la Frasse où s'achève cette course, cette sacrée course !
Jean-Pierre P.
Pointe de la Sana 3436 m D+ 1486 m
le 21 juin
Rendez-vous matinal ce mercredi pour rallier le parking du Manchet près de Val d'Isère. La pointe de la Sana nous attend du haut de ses 3436 m.
Rapide mise en route et après quelques pas à l'ombre, le chemin déjà surchauffé nous conduit au bas du glacier des Barmes de l'Ours.
Traversée prudente sur pont de neige d'un torrent impétueux, raide montée de trois cents mètres et nous voici sur le glacier qui, ô surprise ! est en très bon état. Mise des crampons et montée au col du même nom où une petite pause s'impose.
La montée sur l'arête est moins agréable : s'élever sur un sol gorgé d'eau, souvent boueux, est assez pénible. Mais, foi de Tarin, le sommet n'est jamais loin, et l'atteindre tous ensemble (ouais!) une bien belle récompense.
Retour au parking où, en même temps que nous, quelques centaines de moutons débarquent pour goûter tout l'été la bonne herbe de nos montagnes. Bon appétit !
Jean-Pierre P.
Arêtes Blanches du Fut
le 18 juin
Il n'y avait pas foule au départ de cette première course d'arête en grande voie de l'été.
Nous étions 3 et nous nous sommes régalés.
Certes l'approche est un peu longue, la course d'arête entre pas montants et désescalades et rappels également et le sentier de retour avec ses lacets interminables qu'il faut couper, mais le rocher est splendide et très agréable, la vue pendant tout le parcours est un merveilleux panorama du Mont Blanc aux glaciers de la Vanoise et plus encore.
La progression en flèche a été chronophage mais sur le chemin du retour, quand l'heure de la tartelette aux framboises est venue, aucun d'entre nous n'était pressé de rentrer.... Merci Jean-Pascal (ou merci le pâtissier) pour ce merveilleux goût de fin de journée.
Émilie
Aiguille des Glaciers 3816 m
le 18 juin
Douceur anachronique pour ce départ encore nocturne en direction du glacier des Glaciers.
Après la remontée de la moraine, mise des crampons et cheminement attentif près des crevasses qui bientôt s'ouvriront. Arrivée au Dôme des Glaciers sous un soleil déjà bien présent, pause rapide et attaque de la face ouest où la pierraille ne laisse place à rien d'autre : il faut bien dix yeux pour détecter les plaquettes bien camouflées dans ce décor minéral, rien que des pierres et des cailloux !
Après cette première partie quelque peu pourrie, nous voici sur l'arête où enfin le rocher se montre digne du plaisir recherché. La montagne n 'est pas russe, mais montées et descentes s'enchaînent sans répit sur une crête déchiquetée où nos grimpeurs font montre de leur savoir-faire. Enfin apparaît la calotte sommitale enneigée. Encore un effort et nous voilà au sommet de cette aiguille si présente dans cette vallée, si regardée et pourtant assez peu fréquentée.
Photo de circonstance, rapide casse-croûte et nous voilà repartis sur l'arête sud. Après un départ de même tonalité que l'arête, le terrain se dégrade, obligeant à de nombreuses manœuvres de sécurité très gourmandes en temps. Ici, la montagne ne fait pas de cadeau, même le moindre brin d'herbe ne s'y risque pas. La progression dans ce terrain pourri devient délicate, l'heure tourne et la fatigue se fait grande, il faut prendre une décision inédite pour nous : l'appel aux secours. Bientôt, l'hélicoptère du PGHM de Modane est là et nous hélitreuille au col de la Seigne.
Conclusion : que fallait-il faire ?
descendre dans un couloir engageant mais à l'issue des plus incertaine et risquer un appel aux secours tardif dans un endroit inaccessible?
continuer et se retrouver bloqués de nuit sans le nécessaire de bivouac ni nourriture avec des gens alors épuisés?
risquer l'accident dans ces situations et de toute façon appeler les secours avec un ou plusieurs blessés, voire pire ?
La décision prise a été largement approuvée par les gendarmes, c'était la bonne décision. Le groupe est resté uni et chacun est rentré sain et sauf. C'est ce qui importe à chacune de nos sorties.
Jean-Pierre P.
La Dent Parrachée 3697 m
le 10 et 11 juin
04h30, il est temps de quitter la couette du refuge pour aller goûter aux cimes de Maurienne.
Après un départ iconoclaste sous la lune, s'amorce la montée vers le col de la Dent Parrachée, sans crampons tout d'abord, puis avec alors que la pente se redresse. L'arrivée s'y fait sous le soleil et dans le gravier car la neige a déjà disparu de cette selle.
Petite pause et les affaires sérieuses commencent avec l'ascension de la pointe de la Fournache, antécime de notre objectif. Recherche de la bonne ligne, alternance de rocher sec, de pentes de neige plus ou moins fortes, progression sur pointes avant, les gestes techniques s'enchaînent non sans plaisir (car nous sommes là pour çà !). Et puis nous débouchons au sommet, un soleil étincelant inonde l'arête finale conduisant à la Dent Parrachée. Pas le temps de se poser de questions, il faut y aller. Petit coup d'accélérateur pour vingt minutes de plaisir intense sur une bonne trace en arête et les trois cordées se rejoignent sur le chapeau.
Congratulations et photo officielle, il faut vite redescendre tant la chaleur est vive. Déjà, la neige transformée nécessite une grande concentration pour franchir les dalles menant au sommet de la Brèche de la Loza. Départ dans les cailloux et la glace au son de l'eau qui file en-dessous pour arriver enfin au bas où nous mettons les cordes dans le sac et remplaçons le casque par le bob.
Retour tranquille au refuge sous un soleil de plomb où "les athlètes de haut niveau de Tarentaise" (selon le magnifique gardien) méritent bien une bonne "tartine de houblon" pour se réhydrater en attendant la prochaine sortie.
Jean-Pierre P.
Dômes de la Vanoise
le 3 et 4 juin
Il est des jours où la météo nous joue des tours. En effet, pour cette sortie, le samedi était prévu orageux et le dimanche, sans être merveilleux, pour le moins acceptable. Et c'est l'inverse qui s'est produit.
Montée sans problème au refuge de la Valette, non gardé, d' où le plaisir d'allumer le poêle pour une veillée à la lueur des flammes. Lever avant l'aurore et départ sous une pluie peu dense mais très mouillante suivie plus haut d'un brouillard allant s'épaississant additionné de grésil.
Après deux heures d'efforts et compte-tenu de la densité du brouillard en ces lieux, la sagesse commanda de faire demi-tour. Et c'est toujours dans la purée de pois que fut rejoint le parking avec la certitude que la prochaine sortie sera bien meilleure.
Jean-Pierre P.
La Tsanteleina 3602 m
le 13 mai
Départ très matinal pour cette sortie et une surprise avec la route du Saut fermée. D'où l'obligation soit de rentrer se remettre au lit, soit de changer de plan. Solution adoptée unanimement.
Montée sans problème vers le col de la Bailleta avec déjà la traversée de quelques névés. Rapidement, il fallut chausser les raquettes pour entamer la partie inférieure du glacier de Couart Dessus. Après le passage du verrou délimitant les deux parties du glacier, remontée de la partie supérieure sous un soleil étincelant. Bien trop d 'ailleurs puisque la très rapide transformation de la neige nous obligea à stopper à trois cents mètres du sommet.
Retour donc dans une neige parfois proche du liquide en attendant une prochaine occasion.
Jean-Pierre P.
Dôme de Gébroulaz - 1233 m
le 10 mai
Val Thorens ressemble plus à une banlieue qu'à une station de ski. Aussi, c'est au plus vite que nous nous engageons dans la combe de Thorens.
Longue remontée sous le fil (comme disent les cheminots) pour déboucher au col de Thorens où le soleil nous accueille, et découvrir le splendide glacier de Chavière. Égrener le nom des pointes qui nous entourent est déjà la promesse de courses futures.
Remonter le superbe col de Gébroulaz sur ce tapis immaculé est un plaisir sans nom.
S'ensuit un petit plaisir supplémentaire en attaquant pointes avant la face conduisant au sommet du dôme où les mots nous manquent pour décrire un panorama d'une telle splendeur.
Après une raide descente bien maîtrisée, nous filons alors vers notre second objectif, la pointe de Polset, mais hélas, la couche de neige superficielle dissimule de la glace dont certains morceaux supérieurs nous menacent. Sage renoncement, et pour nous consoler, nous nous installons bien confortablement pour le déjeuner sous un soleil toujours aussi radieux, nos visages colorés en sont la preuve.
Retour sans histoire en compagnie de mordus de la peau de phoque pour retrouver le moyen de rentrer sans peine à la maison.
Jean-Pierre P.